Octobre 1806 : fin de la construction de l'État-nation

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À peine sortir d'Hayti du colonialisme français, le chef de la nation, Jean-Dessalines, fut en train de consolider la construction de l'État haytien et de la nation haytienne dans une harmonisation globale et parfaite pour doter ce territoire ce qu'il n'a jamais connu de son histoire du temps de l'esclavagisme.


En fait, la proclamation de l'indépendance d'Hayti a été le commencement de la fondation de l'État d'Hayti comme pays libre, souverain et indépendant. Celui-ci a été marqué par la délimitation du territoire, la promulgation de la constitution du 20 mai 1805, la fortification du pays, des règlements de culture, la structuration de l'État, etc afin de doter le pays d'un État capable de gouverner et de diriger la nation haytienne.


Du coup, avoir l'idée de mettre sur pied une nation haytienne forte et prospère dans son plan de construction tout en donnant à la population une liberté et une ligne directrice au regard des démarches de l'État. Alors, l'État-nation est caractérisé par une harmonisation transversale et réciproque entre les représentants d'État et la population pour valoriser la responsabilité des élites dirigeants étatiques et celle de la population. À cet égard, l'État-nation est une coordination entre toutes les structures du pouvoir étatique et celles du pouvoir de la population pour le bien-être du pays en étalant une équité, une égalité et une justice sociale comme des éléments basiques de gouverner et de diriger.


En conséquence, l'assassinat de l'Empereur Jacques 1er, en octobre 1806, a mis fin de la construction de l'État-nation et a également sapé toutes les assises de celui-ci pour faire place à l'ostracisme, la séparation du territoire, la séparation des domaines de l'État, la gabgie administrative, la paupérisation de la population, etc. D'où, depuis octobre 1806 à date, le binôme État-nation est galvaudé parce que chacun d'eux ne peut assumer ses responsabilités. De plus, les dirigeants étatiques sont presqu'aux services de ses chapelles politiques et économiques. Ceux-ci se caractérisent par une absence totale d'un plan de construction de l'État-nation pour la société haytienne dans son ensemble. Par ailleurs, cela entraine donc une déconstruction purement et simplement du projet de l'État-nation prôné par Jean-Jacques Dessalines qui devient un poids lourd pour société haytienne.


Par Thélus JEAN FRANÇOIS

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