Je ne suis pas comptable, mais je suis con-table

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Quand je suis admis à l'INAGHEI en 2014, je n'ai pas choisi  de m’orienter en Sciences Comptables car j'étais déjà con-table. Con-table c'est un mot composé qui me définit bien. Je suis un con qui mange tout à table, mon domaine c’est la con-tabilité. Moi qui suis con-table et ceux qui sont comptables partageons bien des notions en commun. A  table, ce qui est déjà dans mon ventre est au fond, et c’est propre à moi ça s’appelle fond propre. Il faut toujours avoir des fonds propres dans le ventre, c’est Capital, ouais parfois on ne dit pas fond propre mais on dit capital. Et plus on en a, plus c’est bien on met ça au pluriel on dit capitaux propres. Quand on a déjà du capital dans le ventre, on est passif à table, voilà pourquoi passif et capital se complètent et ils sont du même côté. Quand on n’a rien dans le ventre, sur la table on est actif. Le niveau de rapidité définit le type d’actif ; si on est très rapide on sera actif à court terme, et si on n’est pas trop rapide on sera actif à moyen terme et si on est lent on le sera à long terme. L’important c’est qu’une fois à table le con-table qui n’a rien dans le ventre et qui est actif sera autant satisfait que celui qui a déjà du capital et qui est passif. Alors l'actif est égal au passif et le capital mis ensemble, équation con-table.

Quand je parle de moi comme un con c’est juste une définition qui peut être acceptée ou pas. Pour être un vrai con-table il y a des théories à savoir, des postulats, des principes. Ma con-tabilité se base sur 3 postulats et 5 principes.  Par exemple je viens chez toi, tu me sers de la nourriture sur une table qui est votre propriété, des assiettes, des fourchettes qui sont vos propriétés, mais la nourriture doit être traitée séparément et distinctement de toutes vos propriétés,  c’est un postulat con-table qui s’appelle personnalité de la nourriture. Tant que moi con-table je serai en vie, je continuerai à passer à table et  de tout manger.  En agissant ainsi, je me réfère au postulat de continuité de l'exploitation de nourriture. Chaque fois qu’on est à table on fait des exercices, l’exercice qu’on a fait à table hier n’a rien à voir à celui qu’on fait à table aujourd’hui, c’est le postulat de l’indépendance des exercices.

Pour les principes, parfois je suis à table il y a du café, avant de boire d’un seul coup je vérifie que ce n’est pas trop chaud c’est le principe de prudence. Parfois quelqu’un m’appelle pour m'annoncer  qu’il y a une fête, qu'on doit passer à table et on m'attend.  J'ai l'habitude d'exiger une photo de la table afin de voir les plats, c’est le principe de bonne information. Si on m'envoie la photo du plat j'évalue les avantages du plat puis j'évalue les coûts du déplacement, je les compare avant de décider. Ce n’est pas un principe mais c’est la contrainte de l'avantage-coût.

Quand je suis à table, même au moment de la prière rien n'est con-tabilisé. Mais quand on dit bon appétit à tous et que je commence à manger,  là je réalise que mon exercice est en cours, c'est le principe de réalisation. De plus, à table il y a une façon de se servir, il y a des méthodes à respecter pour toujours. C’est le principe de la permanence des méthodes. Parfois dans un menu il y a différents types de plats, pour certains le riz a plus d’importance, pour d’autres c’est le maïs qui a plus d’importance et ainsi de suite, ça c’est le dernier principe qui est l’importance relative.

En con-tabilité chaque cuillère de nourriture représente un encaissement, plus je suis actif, plus j'encaisse. L'encaisse est un actif assez important pour tout con-table. Chaque gorgée de boisson augmente aussi l'encaisse. En buvant il y a toujours le débit qui est la quantité de litre de boisson bue par minute. Pour augmenter l'encaisse il faut le faire au débit c'est une règle con-table. Je n'ai pas de journal général ni de grand livre pour enregistrer mes encaissement mais j'ai ma bouche générale et mon grand ventre qui font bien le boulot. Après chaque exercice je fais toujours le bilan qui me donne une idée générale sur mon entreprise. Hier après un exercice j'ai eu la diarrhée, c'était vraiment un mauvais état des résultats. Les prélèvements dus à cette diarrhée étaient si nombreux que mon niveau capital a diminué de 70%.

 Généralement, à table j'utilise une méthode pour vérifier si j'ai atteint mon niveau maximal de consommation. Je me lève de la table et je marche un peu, si je marche normalement, mon niveau maximal n'est pas atteint. Mais si je marche en balançant, mon niveau maximal est atteint. Le fait de balancer en marchant est ma balance de vérification.  Il m'arrive  quelques fois de ne pas pouvoir me présenter dans certaines fêtes. Parfois, un ami empoche le plat et me l’apporte, dans ce cas on parle d’intermédiaire et cet ami là constitue l'intermédiaire 1. Si cet ami arrive chez moi et donne ce plat à ma sÅ“ur qui le remet à ma maman, ma sÅ“ur sera l'intermédiaire 2 et ma mère l'intermédiaire 3. Chez moi généralement on sert 3 plats : le déjeuner, le diner et le souper. Moi je me spécialise en déjeuner qui est le premier plat, je suis spécialisé  en 1, mais on dit tout court spécialisé 1. Un con-table qui se spécialise en diner c'est un spécialisé 2 et celui qui se spécialise en souper est spécialisé 3.

J'allais oublier, tous les comptables devraient savoir ce sigle CPA (Comptable Professionnel Agréé). En con-tabilité CPA c'est Cuillère, Plat et Assiette. A l'INAGHEI j'ai étudié la gestion et dans la vie j'ai étudié la con-tabilité. Sincèrement je suis plus fier d'être con-table que gestionnaire. Car le con-table fait deux fois le travail que fait le gestionnaire. Le gestionnaire, il aura bien des choses à gérer, mais le con-table aura aussi bien des choses à digérer.


Etienne Nelsonne dit ETI-N
humoriste, gestionnaire/INAGHEI
etiennenelson15@gmail.com

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