Haïti : Entre Douleur et Espoir

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Haïti, ma terre en larmes,

Tes enfants marchent pieds nus sous les flammes.

La faim dévore les ventres creux,

Et la peur, chaque nuit, rampe dans les bas-fonds honteux.


Les fusils chantent plus fort que les prières,

Les cris des rues montent, rageurs et amers.

Les salles d’urgence crient leur dénuement,

Et la justice s’agenouille devant les tyrans.


À Carrefour, Croix-des-Bouquets, Bas-Delmas,

Le sang ruisselle entre les cris et les fracas.

Les toits s’effondrent, les familles se dispersent,

Et dans les camps, même l’espoir se renverse.


Des mères tendent les bras vers un Dieu lointain,

Leur silence hurle plus fort que le chagrin.

La jeunesse s’égare, vend son âme aux mirages,

Cherchant l’éclat, le vice, fuyant les pages.


Les routes sont des pièges, les regards sont morts,

La vie se balance au bord d’un fil trop fort.

Les villes s’éteignent, une à une, sans bruit,

Et l’avenir recule, fuyant l’ombre et la nuit.


De Carrefour-Feuilles à La Saline,

De Fontamara jusqu’à Village-de-Dieu,

La misère creuse des tombes clandestines,

Et l’homme s’enfonce dans un destin brumeux.


La terre gémit sous les pas des perdus,

Le peuple avance, meurtri, confondu.

Mais sous la cendre, une voix s’élève, pure :

« N’abandonne pas, même si tout est obscur. »


Mais même dans cette nuit sans fin,

Un souffle fragile s’élève du chagrin.

Le vrai changement naît dans l’union,

Dans l’amour, la parole, l’instruction.


Les racines d’une nation meurent sans foyer,

Les enfants doivent réapprendre à rêver.

Les familles, les écoles, les cœurs alliés,

Peuvent rallumer la lumière oubliée.


De Cap-Haïtien à Ouanaminthe, de Saint-Marc à Jacmel,

De Mirebalais aux Nippes, de Léogâne à Belladère,

Que l’amour nous relève, que la paix soit notre sel,

Et que la justice éclaire cette terre en colère.


Mais si l’on ne s’unit pas, si l’on oublie,

Alors, Haïti, tu mourras dans l’oubli.

Le chant des morts couvrira la mémoire,

Et les enfants danseront sans savoir.


Une nation sans rêve est un corps sans cœur,

Un pays sans espoir devient fossoyeur.

Levons-nous, sinon tout sera perdu…

Et sous les pierres, nos noms ne seront même plus lus.



Par Erby Jean-Pierre

  • Master II en Anthropo-sociologie de l’UEH, 
  • Master II en Théologie pratique, 
  • Master I en science du développement (UEH), 
  • Avocat, Politologue, récipiendaire de 4 années de formation en Psyhologie transpersonnelle et en science noétique
  • E-mail:erbyjeanpierre91@gmail.com 

  • +509 5561-9786, 3656-2652

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