Depuis plusieurs mois, nous assistons, impuissants mais indignés, à l’effondrement progressif de notre système éducatif. Des universités détruites, des établissements scolaires qui ferment leurs portes, des étudiants laissés à eux-mêmes, des professeurs démotivés, et pourtant… aucune parole forte de l’État, aucun plan d’action, aucune volonté apparente de redresser la barre.
Ce silence est lourd. Ce silence est dangereux. Ce silence est complice.
L’université n’est pas un luxe. C’est une nécessité pour tout pays qui aspire au progrès, à la stabilité et à la dignité. Quand l’université est attaquée, c’est toute la nation qui chancelle. Quand les écoles ferment, c’est l’avenir d’une génération qu’on met en suspens.
Face à ce désastre, la communauté universitaire ne peut pas rester passive. Étudiants, enseignants, chercheurs, personnels administratifs : NOUS devons reprendre la parole. NOUS devons revendiquer nos droits. NOUS devons exiger que l’éducation devienne une priorité nationale réelle, et non un simple slogan de campagne.
Il est temps de sortir du silence, de dénoncer l’indifférence des autorités, et de construire ensemble un mouvement de résistance intellectuelle et sociale. Nos universités doivent redevenir des espaces de savoir, de réflexion, d’innovation, pas des terrains vagues ou des souvenirs d’un rêve abandonné.
Nous appelons à l’engagement de toutes les forces vives du pays. La reconstruction ne viendra pas d’en haut si nous ne faisons pas entendre notre voix. L’avenir ne se négocie pas dans les couloirs du pouvoir, il se bâtit par l’action collective, le courage et la solidarité.
Parce qu’un peuple sans éducation est un peuple sans avenir, nous disons : trop, c’est trop.
Nous exigeons :
- La réhabilitation immédiate des universités et écoles endommagées ;
- Un plan national d’urgence pour l’éducation ;
- Une écoute réelle des revendications du secteur éducatif ;
- La fin du mépris envers le savoir et celles et ceux qui le portent.
L’heure n’est plus aux discours tièdes. L’heure est à la mobilisation.
Par Jonas VIRGILE,
Étudiant en science politique et les relations internationale
Président Jèn Angaje